Après avoir refusé les propositions de la direction d’Air France concernant la prolongation pour 17 mois des Accords Collectifs actuels (agrémentés de 17 mesures d’amélioration) et préféré déclencher une grève de 7 jours cet été, 2 des 3 organisations professionnelles, qui ne manquent pas une occasion de rappeler qu’elles sont « représentatives des PNC », font appel à un vote du public pour résoudre ce système de deux équations à une seule inconnue :

 

17 mois de prolongation d’ACG + 17 améliorations =  Grève de 7 jours en juillet/août

4 mois de prolongation d’ACG + 2 améliorations = X en octobre

Quelle est la valeur de X en octobre ? Sortez vos stylos et vos calculettes vous avez 4 heures !

 

Au-delà de la consternation que fait naitre ce pathétique épisode de négociation au sein de notre entreprise, il éveille également nombres d’interrogations sur les décisions que certaines organisations syndicales ont prises hier, ou refusent de prendre aujourd’hui. Explications: si un accord avec des conditions moins-disantes et pour une durée plus courte est une avancée qui  invite à reconsidérer les positions de certains, on attend leur exposé à ce sujet. Et si l’organisation d’un référendum auprès de leurs adhérents est une façon de redonner la parole aux PNC, ne souligne-t-il pas en même temps que ces « organisations représentatives » ne se sentent plus capables de représenter les PNC ? A moins qu’il ne s’agisse simplement de ne pas avoir à porter sur leurs chétives épaules les lourdes conséquences des décisions prises cet été… Les PNC apprécieront…

 

A l’UNPNC, notre position n’a pas bougé d’un iota depuis le mois de juillet ; notre préavis de grève levé, nous étions prêts, pour les 17 mois à venir, à retourner devant la direction comme nous l’avions fait cet été. Ceci afin de proposer et d’obtenir d’autres améliorations en sus de celles que nous avions déjà obtenues et de celles proposées par la direction, en épargnant au passage, aux PNC, et à la compagnie, les pertes financières liées aux 7 jours de grève.

La ligne syndicale de l’UNPNC, au service des PNC, est, et sera toujours celle de l’intérêt général. Le dialogue social d’aujourd’hui ne se construit, ni dans des salons privés, ni sur des barricades, mais bien sur le terrain, en travaillant jour après jour grâce une action concrète et transparente, pour rétablir une relation de confiance entre les salariés et la direction. Dans cette dynamique, nous attendons un message fort de la nouvelle direction du groupe Air France-KLM. Nous espérons de tout cœur que les organisations syndicales, encore « représentatives » pour deux ans et demi, sauront le déchiffrer, dans l’intérêt de nous tous, PNC, et plus largement de tous les salariés de cette grande maison.       

Obtenir l'article en PDF