Après des mois d’incertitudes et d’atermoiements, le Conseil d’Administration d’Air France-KLM a officialisé, jeudi soir, la nomination de Benjamin Smith comme PDG du Groupe.

Issu d’Air Canada, cette rupture historique d’un dirigeant de nationalité canadienne, anglo- saxon pratiquant la langue de Molière, pourrait poser question sur la répartition de l’activité entre Delta, China Eastern et KLM au sein du Groupe. Sa nomination aurait eu l’appui de Delta, alors que cette dernière s’opposait à la candidature de Capron en son tem

Le chantier le plus important de ce nouveau PDG réside avant tout dans la restauration d’un réel dialogue social, d’un rééquilibrage de la représentation des salariés dans les prises de décision engageant le groupe, et d’un projet industriel clair !

Nous resterons vigilants, et sommes résolus à reprendre les négociations au plus vite, afin de sortir de l’ornière.

En effet, à l’UNPNC nous pensons que l’avenir passe par un développement d’Air France qui ne pourra se faire que par le biais d’investissements (rajeunissement de la flotte, embauches PNC). Nous souhaitons que soit également remise à plat l’organisation de notre quotidien.

La QVT (Qualité de vie au travail) devant en être le socle.

Le résultat de la grande enquête que nous menons actuellement auprès de la population PNC sera un support de travail indispensable en prise avec les réalités de notre métier !

Souhaitons que la nomination de Mr Benjamin Smith n’augure pas l’avènement d’un modèle social bien différent du nôtre…
En effet, Ti Ben (Son surnom!), est issu d’une compagnie où les salariés ne peuvent plus exercer leur droit de grève puisque le gouvernement s’y oppose suite au projet de loi voté en 2012.

Nous attendons de la nouvelle Direction un véritable projet dans lequel le PNC d’Air France puisse avoir de réelles perspectives d’avenir et de carrière dans le cadre du développement stratégique de notre entreprise.
Ces choix stratégiques lui appartiendront. Mais est-ce que la seule compétence d’un homme, aussi brillant soit-il, suffira à gommer l’opposition d’une majorité de syndicats, vent debout contre sa nomination. Air France prend un risque fort.

L’UNPNC compte sur l’intelligence collective pour aboutir, et attend de cet homme du sérail de mener à bien les intérêts d’Air France et de ses salariés, aujourd’hui déboussolés.

Pour l’UNPNC, ce jeudi ce n’est pas l’homme qui a pris Air France, c’est Air France qui a pris l’homme !

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