Partir avant ses 56 ans, ne sera plus uniquement une raison financière…
…Et partir après ses 56 ans, ne sera plus une perte financière.

Le contexte :

En pleine tourmente, au niveau national, du projet de réforme des retraites, l’avenir de la CRPN commence à s’éclaircir…
En effet, notre caisse de retraite, qui est une caisse complémentaire, ne serait plus considérée par le gouvernement comme un régime spécifique, c’est une annonce qui a été faite par les négociateurs lors des différentes réunions la semaine dernière ! On se dirige plutôt vers un maintien de la CRPN et l’UNPNC est satisfaite de voir s’éloigner l’intégration au régime général !
Si ce scénario se dessine, le sujet épineux de l’état financier du fonds de majoration de la CRPN va reprendre sa place sur le podium !

Nos motivations :

• Une forte demande de la part de notre population.
• Une évolution croissante de l’âge de départ des PNC au-delà de 56 ans (raisons personnelles, financières, manque de trimestres, …)
• Un début de carrière tardif pour certains PNC, qui ne leur permettent pas d’avoir le nombre d’annuités requis pour partir avant 56 ans sans décote de leur pension.
• Ne pas avoir un engorgement des départs (37% des PNC actuellement) entre 55 ans et 55 ans et 11 mois qui, assurément, rendrait critique le financement des pensions et de la majoration par la CRPN.

Entre la réduction de durée d’indemnisation de l’assurance chômage que le gouvernement appliquera au plus de 55 ans à partir du 1er février 2023 (à laquelle l’UNPNC- CFDT s’est opposée fermement) et la mesure de report de l’âge de la retraite (opposition également de l’UNPNC- CFDT / manifestation prévue en janvier) il était nécessaire d’augmenter les ICS dès 56 ans et bien après 60 ans pour les PNC déjà présents dans la compagnie.

 

Exemple pour un PNC ayant ses 30 annuités complètes

 

Pour le PNC qui est obligé ou qui décide de continuer après 56 ans, il pourra bénéficier d’une indemnité supérieure, entre 5 et 7 mois de salaire supplémentaire après la signature de cet avenant, par rapport aux dispositions légales du code des transports et de la convention PNC :
• 12,4 mois à 56 ans
• 11,7 mois à 57 ans
• 11 mois à 58 ans
• 10,3 mois à 59 ans
• 9 mois de 60 à 65 ans

Et maintenant ?

Même si l’entreprise a accepté qu’une clause de revoyure soit insérée dans l’avenant qui améliore l’ICS, l’UNPNC-CFDT reste, bien entendu, vigilante sur les évolutions de la réforme des retraites souhaitée par le gouvernement. Ce combat continue contre le recul de l’âge du départ à la retraite, qui aura un impact sur notre pension du régime général si d’aventure l’âge de départ en retraite devait être reporté à 64 ou 65 ans.
Parallèlement, en ce qui concerne les futurs embauchés, nous continuons à rechercher une amélioration des indemnités de départ dès 55 ans. Ce sujet étant une de nos priorités, nous ne lâcherons rien. C’est pourquoi nous poursuivons le travail auprès du gouvernement, via notre branche aérienne, afin d’aboutir à une reconnaissance de la pénibilité de notre métier, des carrières longues et d’une mise en place de retraite progressive pour les futurs PNC séniors. Ces négociations devront avoir lieu dans la branche Aérienne où l’UNPNC-CFDT est représentative car ces sujets dépassent le seul cadre d’AF. L’UNPNC-CFDT revendique que ces réponses doivent faire l’objet d’un chapitre dans la convention nationale du transport aérien. C’est le sujet que nous mettrons sur la table lors de notre rencontre avec le Ministre dès janvier 2023.

En conclusion,

Aujourd’hui, les PNC ne se sentiront plus obliger de partir sans perdre le fruit de cette indemnité de cessation de service.
L’âge légal de cessation d’activité reste toujours 55 ans et la Prime reste défiscalisée à partir de cet âge, tant que le code des transports n’est pas modifié par le gouvernement.

Pour lire l’avenant à la Convention d’Entreprise du PNC, cliquez sur le lien.

Cet avenant a été signé par l’UNPNC-CFDT / l’UNAC CFE-CGC / SNPNC-FO et l’UNSA AERIEN.