Les réunions autour des GP se passaient plutôt en bonne intelligence, les relations entre la direction et les différentes OS et corporations d’Air France sur le sujet de notre « Bien Commun » étaient pleines de bonnes intentions, chacun apportant sa pierre à l’édifice, générant au passage quelques avancées plus ou moins conséquentes allant de la baisse d’environ 30% des tarifs R2 MC et LC au déploiement de nouvelles fonctionnalités sur GPnet, en passant par la création de nouvelles procédures du Revenue Management pour optimiser les disponibilités de R1 quand c’est possible (OUI c’est pas souvent mais il paraît qu’ils essayent… !).

Bref, c’était pas « La croisière s’amuse », on n’avait pas encore prévu de partir en vacances tous ensemble mais on commençait à regarder le catalogue, jusqu’à ce que revint au triple-galop, le naturel qui semblait avoir été chassé, pour un temps au moins.

Alors que les fameux coupons de surclassement, dits coupons S, finissaient par voir le jour, nous découvrions que cette mesure (prévue comme une reconnaissance équitable et uniforme du travail de tous les salariés d’Air France dans la forme de 10 vocations à surclassement par an et par ouvrant droit) avait fait de l’ombre à certains.

En effet, craignant de voir passer en Business tout le commun des mortels œuvrant ou ayant œuvré pour la compagnie pendant X années avant leur accompagnants, une puissante organisation syndicale corporatiste des pilotes avait actionné, en sous-marin, les leviers à sa disposition pour faire modifier le tableau de priorité au surclassement du PAM afin de replacer, comme il se doit, leur accompagnants en R1 ou R4 au-dessus de tout salarié AF… On vous épargnera l’argumentaire…

Pour l’UNPNC, il est urgent de refermer cette boite de Pandore avant que tout le mal qu’elle contient ne s’en répande. Nous nous refusons, au nom de l’équité que nous considérons comme une valeur sûre, d’entrer dans la lutte des classes des salariés d’Air France pour savoir qui s’adjugera les dernières miettes.

Cette vocation au surclassement n’était attrayante qu’avec un objectif affiché d’équité envers tous les salariés de notre compagnie et il n’est pas possible de la concevoir autrement.

Nous avons alerté la direction sur cette situation inacceptable et la sommons de réparer rapidement cette erreur de jugement, à défaut de quoi le retour à la situation précédente sans accompagnants PNT officiellement éligibles au surclassement ni coupons S, nous semble préférable, enfin moins discriminatoire…

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