La compagnie aérienne veut rivaliser avec les celles du Golfe sur les vols long-courriers et avec les transporteurs low cost sur les moyen-courriers.

C’est un petit revers pour la direction du Syndicat national des pilotes de ligne (SNPL) et, sans doute, un grand soulagement pour Jean-Marc Janaillac, le PDG d’Air France-KLM. Les pilotes d’Air France ont donné leur aval à la création d’une compagnie aérienne filiale à bas coût. A la question posée par le SNPL : « Approuvez-vous l’externalisation d’une partie de l’activité et de la flotte long et moyen-courriers d’Air France dans une nouvelle structure ? », 58,1 % des pilotes ont répondu oui.

Un vote « clair », se félicite Véronique Damon, secrétaire générale du SNPL, « même s’il ne correspond pas forcément aux convictions du bureau du syndicat », concède-t-elle. Le SNPL redoute particulièrement la pratique de l’externalisation. « Dès qu’il y a eu une filiale, elle a toujours fini par être vendue », avait ainsi indiqué au Monde Philippe Evain, le président du syndicat. Toutefois, avait-il ajouté, la consultation « n’est pas un référendum sur Boost », le projet de compagnie filiale présenté par la direction. En pratique, l’objectif du syndicat était seulement de « prendre l’avis des pilotes » sur un tel projet. Même si nous aurions « préféré faire cette croissance en interne », ajoute la secrétaire générale.

De son côté, la direction ne fait pas de triomphalisme. Plus encore que le vote favorable des pilotes, elle « prend acte de ce résultat marqué par une forte participation, qui traduit un désir d’aller de l’avant ». Outre un « oui » franc et massif, le référendum du SNPL a été marqué par un taux de participants élevé de 73,8 %. Air France a échappé au pire. Un vote négatif des pilotes aurait obligé la direction à revoir complètement sa copie.

 

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